Pourquoi peut-on affirmer que les économies nationales sont aujourd'hui des économies de marché ? Illustrez
ITB Lyon 2014 2016 :: LES CONNAISSANCES ÉCONOMIQUES :: Question 50 : Pourquoi peut-on affirmer que les économies nationales sont aujourd'hui des économies de marché ? Illustrez.
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Pourquoi peut-on affirmer que les économies nationales sont aujourd'hui des économies de marché ? Illustrez
On peut définir l’économie de marché comme les lieux de concurrence où se déroulent des échanges entre des vendeurs (Offre) et des acheteurs (Demande) qui aboutissent à la formation des prix telle qu'établie par le libre jeu du marché, à la différence d’une économie planifiée dont l'organisation est fondée sur la propriété collective ou étatique des entreprises qui se voient imposer des objectifs de production par un plan centralisé.
I ) L'influence de l’économie de marché dans les économies nationales :
On peut dire sans détour que les entreprises privées, soumises à l’économie de marché, sont majoritaires dans nos économies nationales, prenons l’exemple de la France où les effectifs salariés du secteur public pèsent pour 5,50% dans l’emploi salarié total, la forte vague de privatisations des années 80-90 en France a confirmé l’orientation prise par la France : le modèle des économies de marché (Vague de privatisation des années 80 avec des transactions majeures : rachat de TF1 par Bouygues, …) les causes : affaiblissement des modèles socialistes, manque de dynamisme des entreprises publiques,…
L'économie de marché est aussi un processus basé sur la propriété privée des moyens de production où le consommateur détermine en achetant ou en s'abstenant d'acheter, ce qui doit être produit, en quelle quantité et à quelle qualité.
La notion du courant Néo-Classique (Valras, Marshall, Pareto) par laquelle les prix sont soumis par l’offre et la demande pour obtenir le prix d’équilibre se vérifie. Prenons l’exemple des Criées aux poissons, du marché du porc ou le marché des fleurs (aux Pays-Bas notamment), il existe des bourses réelles où se rencontrent les offreurs et les demandeurs et dans lesquelles les prix sont fixés, cela amende la notion du courant Néo-classique selon laquelle un commissaire priseur fictif fixe les prix selon les enchères, dans ces cas précis le commissaire priseur est réel, on peut le représenter par les courbes offre et de demande reliant quantités et prix et qui se croisent au point d’équilibre.
La Bourse où s’échange les actions des sociétés avec des prix qui varient selon l’offre et la demande, est aussi un exemple probant de ce que peut-être une économie de marché.
Sur le marché de l’immobilier, les prix sont déterminés par les contraintes de l’offre et la demande et lorsqu’il y a peu d’offres (quantité) pour beaucoup de demandeurs on assiste à des prix qui augmentent (ex : marché Parisien de l’immobilier)
II) le libre jeu de marché ne peut être totalement respecté :
La concurrence pure et parfaite, théorie développée par les néo-classiques, est nécessaire à une réelle économie de marché mais se révèle être plus un concept qu’une réalité. En effet, les activités agricoles, industrielles ou de services se déroulent le plus généralement dans des conditions assez différentes :
Parce que les produits ne sont pas homogènes : marché de l’habillement, de l’automobile,
Parce que les firmes sont nécessairement de grande taille notamment dans les secteurs où l’intensité capitalistique est élevée donc l’atomicité des acteurs, n’est pas toujours vérifiée (ex : raffinerie de pétrole, constructeurs automobile, construction navale…). En France, la SNCF et EDF fixent les prix de leurs prestations, ce sont donc des marchés imparfaitement concurrentiels. Autre exemple, la grande distribution (cas d’oligopole) qui a un pouvoir de fixation des prix auprès de ses fournisseurs démontre ainsi que la concurrence pure et parfaite ne s’applique pas;
Parce que l’entrée n’est pas totalement libre à cause de la réglementation, des brevets (ex : industrie pharmaceutique,…) ou le marché de la téléphonie mobile, où l’Etat délivre des licences 4G, ne permet pas un libre accès et sans coût sur ce marché. Même si l’arrivée de Free a depuis transformé de façon extraordinaire ce marché.
On retrouve aujourd’hui différentes d’économie de marché, on distingue principalement deux types : les économies de marché sur le modèle Anglo-saxon (Etats-Unis, Royaume-Uni), dont le fondement est indéniablement tourné vers le courant Classique, et un modèle dit « social de marché » situé principalement en Europe (Allemagne, France, Danemark, Europe du Nord,…) qui a été décliné selon différentes variantes propres aux pays concernés. En effet, l'impérieuse nécessité de prendre en compte les aspects sociaux en Europe après la Seconde Guerre mondiale a conduit à l'émergence de ce modèle avec une approche plus Keynésienne. Ce modèle a notamment adopté des mesures de financement de la protection sociale via une imposition redistributive ou des politiques de soutien à l’économie. Le rôle prépondérant de l’Etat est déterminant et loin de se cantonner aux fonctions régaliennes tel que souhaité par le courant Classique .
Par ailleurs, Il existe aussi d’autres typologies d’économie (économie souterraine, troc, commerce équitable,…) qui s’éloignent des modèles des économies de marché.
Egalement, certains secteurs -éducation, santé, transport en commun- peuvent être assumés exclusivement/en partie par l'État ou selon la logique d'une économie planifiée.
Actuellement, on peut dire les économies nationales sont principalement des économies de marché, mais elles ne sont pas totalement au sens libérale du terme (courants néo-classique/classique), notamment parce-que les conditions de la concurrence pure et parfaite ne sont que rarement réunies.
Par ailleurs, pour certaines économies nationales, l’Etat joue un rôle majeur et intervient dans le cycle économique par des politiques de grands travaux, des politiques de redistribution ou pour pallier aux dysfonctionnements de l’économie.
I ) L'influence de l’économie de marché dans les économies nationales :
On peut dire sans détour que les entreprises privées, soumises à l’économie de marché, sont majoritaires dans nos économies nationales, prenons l’exemple de la France où les effectifs salariés du secteur public pèsent pour 5,50% dans l’emploi salarié total, la forte vague de privatisations des années 80-90 en France a confirmé l’orientation prise par la France : le modèle des économies de marché (Vague de privatisation des années 80 avec des transactions majeures : rachat de TF1 par Bouygues, …) les causes : affaiblissement des modèles socialistes, manque de dynamisme des entreprises publiques,…
L'économie de marché est aussi un processus basé sur la propriété privée des moyens de production où le consommateur détermine en achetant ou en s'abstenant d'acheter, ce qui doit être produit, en quelle quantité et à quelle qualité.
La notion du courant Néo-Classique (Valras, Marshall, Pareto) par laquelle les prix sont soumis par l’offre et la demande pour obtenir le prix d’équilibre se vérifie. Prenons l’exemple des Criées aux poissons, du marché du porc ou le marché des fleurs (aux Pays-Bas notamment), il existe des bourses réelles où se rencontrent les offreurs et les demandeurs et dans lesquelles les prix sont fixés, cela amende la notion du courant Néo-classique selon laquelle un commissaire priseur fictif fixe les prix selon les enchères, dans ces cas précis le commissaire priseur est réel, on peut le représenter par les courbes offre et de demande reliant quantités et prix et qui se croisent au point d’équilibre.
La Bourse où s’échange les actions des sociétés avec des prix qui varient selon l’offre et la demande, est aussi un exemple probant de ce que peut-être une économie de marché.
Sur le marché de l’immobilier, les prix sont déterminés par les contraintes de l’offre et la demande et lorsqu’il y a peu d’offres (quantité) pour beaucoup de demandeurs on assiste à des prix qui augmentent (ex : marché Parisien de l’immobilier)
II) le libre jeu de marché ne peut être totalement respecté :
La concurrence pure et parfaite, théorie développée par les néo-classiques, est nécessaire à une réelle économie de marché mais se révèle être plus un concept qu’une réalité. En effet, les activités agricoles, industrielles ou de services se déroulent le plus généralement dans des conditions assez différentes :
Parce que les produits ne sont pas homogènes : marché de l’habillement, de l’automobile,
Parce que les firmes sont nécessairement de grande taille notamment dans les secteurs où l’intensité capitalistique est élevée donc l’atomicité des acteurs, n’est pas toujours vérifiée (ex : raffinerie de pétrole, constructeurs automobile, construction navale…). En France, la SNCF et EDF fixent les prix de leurs prestations, ce sont donc des marchés imparfaitement concurrentiels. Autre exemple, la grande distribution (cas d’oligopole) qui a un pouvoir de fixation des prix auprès de ses fournisseurs démontre ainsi que la concurrence pure et parfaite ne s’applique pas;
Parce que l’entrée n’est pas totalement libre à cause de la réglementation, des brevets (ex : industrie pharmaceutique,…) ou le marché de la téléphonie mobile, où l’Etat délivre des licences 4G, ne permet pas un libre accès et sans coût sur ce marché. Même si l’arrivée de Free a depuis transformé de façon extraordinaire ce marché.
On retrouve aujourd’hui différentes d’économie de marché, on distingue principalement deux types : les économies de marché sur le modèle Anglo-saxon (Etats-Unis, Royaume-Uni), dont le fondement est indéniablement tourné vers le courant Classique, et un modèle dit « social de marché » situé principalement en Europe (Allemagne, France, Danemark, Europe du Nord,…) qui a été décliné selon différentes variantes propres aux pays concernés. En effet, l'impérieuse nécessité de prendre en compte les aspects sociaux en Europe après la Seconde Guerre mondiale a conduit à l'émergence de ce modèle avec une approche plus Keynésienne. Ce modèle a notamment adopté des mesures de financement de la protection sociale via une imposition redistributive ou des politiques de soutien à l’économie. Le rôle prépondérant de l’Etat est déterminant et loin de se cantonner aux fonctions régaliennes tel que souhaité par le courant Classique .
Par ailleurs, Il existe aussi d’autres typologies d’économie (économie souterraine, troc, commerce équitable,…) qui s’éloignent des modèles des économies de marché.
Egalement, certains secteurs -éducation, santé, transport en commun- peuvent être assumés exclusivement/en partie par l'État ou selon la logique d'une économie planifiée.
Actuellement, on peut dire les économies nationales sont principalement des économies de marché, mais elles ne sont pas totalement au sens libérale du terme (courants néo-classique/classique), notamment parce-que les conditions de la concurrence pure et parfaite ne sont que rarement réunies.
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CHAUDORGE GREGORY- Invité
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