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Par quels moyens une entreprise peut-elle améliorer la rentabilité de ses fonds propres ?

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Par quels moyens une entreprise peut-elle améliorer la rentabilité de ses fonds propres ?  Empty Par quels moyens une entreprise peut-elle améliorer la rentabilité de ses fonds propres ?

Message par Michael Toman Ven 13 Mar - 10:19

Introduction :

Toute entreprise a pour vocation de créer de la valeur ajoutée. Ses fonds propres correspondent à son assise financière. Ils sont notamment constitués des capitaux apportés par les actionnaires, de réserves légales ou statutaires, de subventions d’investissement et de certaines provisions réglementées.
La rentabilité de ces fonds propres (Return on Equity) détermine la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds engagés par les actionnaires et donc à les rémunérer. Il est donc primordial pour une entreprise de se demander comment optimiser cette rentabilité.
Pour répondre à cette question, nous verrons dans une première partie les actions permettant d’améliorer la rentabilité de l’exploitation pure, puis dans une deuxième partie nous verrons l’impact des choix politiques des dirigeants de la société sur le résultat net au-delà de l’exploitation.



I - Action sur la rentabilité de l'exploitation

ROE = Résultat Net / Fonds propres.
Le résultat net d’une entreprise provient d’abord de la rentabilité qu’elle tire de son activité principale, à savoir l’EBE.
C’est un résultat purement économique avant tout choix politiques en matière de structure financière, d’investissement, de financement et de fiscalité.
Comment l’optimiser ?

1)Optimisation du CA

Chaque entreprise pour optimiser son résultat doit rechercher son prix d’équilibre optimisant la rentabilité économique, celui qui dégagera le plus de profit. pour une entreprise industrielle, la limite vient de sa capacité de production (coût d’un nouvel investissement et impact sur le prix de revient, coût de la non-utilisation de la pleine capacité de production)
▪ Maîtrise des frais généraux : il s’agit du solde « autres achats et charges externes – frais de sous-traitance ». En abaissant ces frais, ou en ayant une progression moins rapide que celle de l’activité, la rentabilité augmente.

2) Choix du mode de production

En adoptant une production dite « intégrée », on maximise théoriquement la valeur ajoutée. Mais de ce choix dépend souvent une structure financière plus lourde (nécessité d’investissement et d’amortissement). Dans la contexte actuel, les entreprises ont tendance à sous-traiter une partie de leurs activités pour abaisser le coût de revient de celle-ci (économie d’échelle dues à la spécialisation).

3) Recherche de variabilité des charges fixes

La sous-traitance en est un exemple. Son choix peut se faire pour des raisons de flexibilité et donc d’adaptation au contexte économique. On peut transformer d’autres charges structurelles en charges opérationnelles : Location des locaux, Personnel intérimaire, variable du salaire par le commissionnement sur vente, heures supplémentaires plutôt qu’embaucher…
L’intérêt de cette démarche est d’abaisser le seuil de rentabilité (Charges Fixes/taux de marge sur charges variables) et donc de mieux résister en cas de crise conjoncturelle en préservant une rentabilité minimum.

Tous ces moyens impacts directement l’EBE et donc la trésorerie potentielle de l’entreprise par rapport aux fonds engagés, mais la trésorerie effective et donc le résultat dépendront également des choix politiques des dirigeants de la société.



II – Choix politiques des dirigeants de la société


1) Politique d’amortissement et d’investissement


Profiter au maximum des possibilités d’amortissements dégressifs est un signe de saine gestion, mais le résultat de l’exercice en est automatiquement réduit et donc la rentabilité des fonds propres à court terme amoindri. La minimisation des amortissements est pratiquée dans certaines entreprises pour répondre aux exigences des actionnaires ou en cas de difficulté pour permettre de sortir un résultat positif « coûte que coûte ». Même si les effets sont immédiats, cette stratégie est dangereuse pour la pérennité de l’entreprise à long terme et même sa rentabilité.
En effet, à l’inverse un investissement régulier est en général garant de maîtrise des charges et d’augmentation de productivité, un nouvel investissement étant généralement moins consommateur d’entretien et technologiquement à la pointe.

2) Politique de financement

Il s’agit de comparer la rentabilité économique du nouvel investissement avec le coût d’opportunité des ressources empruntée et la rémunération attendue des actionnaires.
L’autofinancement lorsque l’entreprise en a les moyens permet de maîtriser ses charges financières lors du financement de son développement.
Dans certains cas, les sociétés maximisent au contraire l’endettement bancaire pour profiter d’un effet de levier. En effet, si le rendement économique attendu est plus important que le taux d’intérêt, l’endettement accentue la rentabilité des fonds propres. Dans ce cas, plus la dette est importante au regard des Fonds propres et plus l’effet de levier est important (ex LBO – sté holding qui rachète une filiale). Il y a cependant un risque de retournement avec une dégradation du rendement eco qui transformerait cette structure financière en « effet massue », l’ETE ne permettant plus de faire face aux frais financiers et exposant les sociétés à un risque de cessation de paiement.
Enfin, dans le cas des entreprises déjà lourdement endettées, l’appel aux actionnaires permet un rééquilibrage des masses de ressources propres et une amélioration du FDR afin de financer l’augmentation du BFRE qui en résulte sans détériorer son solde financier. Pour cela, il faut une politique de distribution attractive afin de convaincre ses actionnaires.

3) Politique de Distribution

Les actionnaires, en terme de rentabilité, voient souvent la rentabilité financière de leur « placement » uniquement au travers des dividendes. C’est le cas pour les grands groupes côtés qui se doivent de maintenir un actionnariat stable. Or tout résultat distribué est une partie d’épargne de l’entreprise « sacrifiée » pour son financement futur. Le fait de convaincre son actionnariat du bien fondé des investissements nécessaires pour son développement et sa compétitivité peut permettre à l’entreprise de prioriser un report du bénéfice et donc améliorer sa situation financière, on le voit dans les entreprises familiales où l’actionnaire est souvent plus solidaire du développement de la société. Si la rémunération des capitaux est un incontournable, il est judicieux d’adapter cette rémunération avec le stade de développement de l’entreprise et sa santé financière.

Au travers de leurs choix politiques, les dirigeants peuvent donc optimiser la rentabilité des capitaux propres à différents horizons (CT/ LT)





Conclusion :
La juste répartition de l’EBE en fonction des besoins de l’entreprise et de la nécessaire rémunération de ses capitaux propres n’est pas chose aisée. Les actionnaires recherchent évidemment de la rentabilité mais également de la sécurité dans le développement de l’entreprise et dans son modèle économique.

Michael Toman

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Date d'inscription : 29/01/2015

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