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Comment la spécificité d’une entreprise bancaire est-elle retracée dans les différents postes d’actifs et de passif de son bilan ?

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Message par ELISA NICOLAU 1 Sam 21 Fév - 17:40

Question 18 :

Comment la spécificité d’une entreprise bancaire est-elle retracée dans les différents postes d’actifs et de passif de son bilan ?

L’information comptable a pour objectif de traduire de la réalité économique de l’entreprise dans les états financiers. Les comptes annuels doivent donc être réguliers et sincères, et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Une banque est une entreprise, au sens juridique c’est une institution financière qui dépend du code monétaire et financier.
Pour assurer le service de financement de l’économie, par le crédit et les moyens de paiement, les banques se financent elles-mêmes sur le marché monétaire et auprès des banques centrales. En effet ce ne sont pas les dépôts qui font les crédits, mais le contraire. Parce que l’argent est d’abord crée par les banques centrales sous formes de crédits, pour pouvoir être distribué.
Les banques sont ainsi l’intermédiaire entre les banques centrales, qui créent la monnaie, et l’économie qui utilise cette monnaie pour son bon fonctionnement.
L’entreprise banque présente sur son bilan les capitaux les plus liquides en haut et les moins liquide en bas. On parle de degré de liquidité pour les emplois (passif) et le degré d’exigibilité pour les ressources (actif).


I/ Le rôle spécifique de la banque

1/ Activité commerciale

A/ L’intermédiation bancaire

L’intermédiation consiste à garantir aux déposants la sécurité du dépôt et sa restitution, et à l’emprunteur, qui bénéficie momentanément du dépôt précédent, la mise à disposition du prêt jusqu’aux échéances convenues, autrement dit, la banque est fournisseur de liquidité et s’y engage quoi qu’il arrive à l’un ou à l’autre de ses clients.
Cette sécurité absolue offerte aux clients est connue sous la dénomination de transformation des risques, des échéances et de l’information.

B/ La prestation de Services Connexes (PSC)

La PSC englobe les opérations de vente et de conseils ainsi que les locations simples et les prises de participation. La vente concerne les actifs qui s’achètent en l’état et qui sont revendus moyennant une marge commerciale. Le conseil correspond aux opérations sur fortunes privées, institutionnelles ou d’entreprise (asset management), et également le conseil en ingénierie (gestion du haut de bilan). La location simple se distingue du crédit-bail et de la location avec option d’achat ceux-ci sont assimilés à des opérations de crédit (intermédiation bancaire).

C/ La prestation de services d’investissement (PSI)

Elle regroupe les opérations sur l’actifs financiers côtés, dédiés aux émetteurs ou aux souscripteurs ainsi que pour compte propre. Les opérations aux émetteurs concernent les trois syndicats d’émission (direction, garantie et placement) tandis que les opérations dédiées aux souscripteurs recouvrent d’une part le traitement des ordres (prise, transmission et négociation), d’autre part le traitement des titres (conservation et gestion de portefeuille).


2/ Réglementation

L’ensemble du dispositif bancaire et financier est sous la responsabilité économique et stratégique du ministère de l’économie de l’industrie et de l’emploi.

La supervision européenne bancaire prend forme en 2013 avec une première étape : une supervision unique qui sera mise en œuvre en 2014 et donnera à la BCE les pouvoirs de supervision sur les plus grandes banques européennes (environ 200 de la zone euro)


II/ La structure du Bilan Actif/Passif

1/ Le bilan asymétrique

Le passif est essentiellement composé de ressources liquides (dépôts à vue de la clientèle env. :7 milliards d’€ en 2014- source Le Figaro magazine du 20/21 février 2015) alors que son actif est composé de créances peu liquides (crédits bancaires) ou moins liquides (titres). Nous avons donc à ce stade un risque naissant de liquidité en cas d’exigibilité immédiate de compte courant des clients.

2/Le risque crédit

C’est le risque que l’emprunteur ne rembourse pas sa dette à l’échéance fixée. S’il était à l’origine une préoccupation pour les seuls organismes bancaires, il concerne bien pourtant toutes les entreprises.
Il ne faut pas négliger l’exposition aux autres risques bancaire : risque de marché et risques opérationnels.

3/Le niveau de fond propres

La valeur de l’actif de la banque est décorrélée de la valeur de son passif. La fait que la banque subisse une perte au niveau de ses actifs (non remboursement de ses clients …) ne l’autorise pas à impacter d’autant son passif (réduction des avoirs des clients…). D’où la nécessité de la banque de se doter de fonds propres suffisants pour absorber les variations de valeur de l’actif.


Conclusion :

Le bilan comptable est différent des bilans des entreprises industrielles et commerciales. Cette différence est due aux activités spécifiques des banques en mettant en avant son activité principale d’intermédiation bancaire.
Le bilan d’une banque traduit son rôle spécifique, cependant une partie de l’activité bancaire n’est pas présente dans ce document comptable. Notamment l’épargne financière car collecté pour le compte d’autrui. IL convient donc de pousser l’analyse comptable sur d’autres éléments que l’actif et le passif pour comprendre son activité. La lecture de l’annexe est essentielle car elle fournit de nombreuses informations sur la typologie de la clientèle, la nature des crédits, les créances douteuses et les provisions, les catégories d’instruments financiers. Cette analyse globale est primordiale pour analyser le risque d’une banque. L’ampleur prise par les opérations de titrisation rend la lecture des bilans plus difficile car ces activités peuvent masquer les risques pris en réalité par la banque (ex : crise des subprime).

ELISA NICOLAU 1
Invité


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